Montréal, 27 avril 2020 — Le gouvernement Legault a annoncé aujourd’hui qu’un retour en classe pour les élèves du primaire est prévu dans les prochaines semaines (11 et 19 mai). Le syndicat des Teamsters souhaite que les procédures qui seront mises en place pour protéger les chauffeurs-euses d’autobus scolaires et les enfants soient les plus rigoureuses possible. 

Environ le tiers des chauffeurs-euses d’autobus scolaires représentés par les Sections locales 106 et 1791 des Teamsters sont en préretraite ou à la retraite. Les risques qu’ils puissent contracter le virus et être gravement malades sont des possibilités réelles. Plusieurs d’entre eux pourraient être tentés de ne pas reprendre le travail, craignant pour leur santé. Nous ne savons pas à ce moment-ci si le retour au travail sera volontaire.

De plus, les travailleurs qui oeuvrent dans le transport adapté ou dans les berlines sont appelés à être en contact direct avec leur clientèle puisqu’ils attachent les ceintures d’arrimage des fauteuils roulants ou les ceintures de sécurité, ce qui multiplie leurs chances d’attraper la COVID-19.

«Le syndicat des Teamsters n’est pas contre l’idée de reprendre les classes graduellement et volontairement, explique le président de Teamsters Canada, François Laporte. Nous sommes heureux de la participation de la consoeur Sylvie Duval, permanente syndicale à la Section locale 106, aux réunions avec le ministère de l’Éducation et elle veillera à assurer la santé et la sécurité des chauffeurs et des enfants.»

Une paroi en Plexiglas

Pour éviter le risque de transmission de la COVID-19, un transporteur scolaire d’Abitibi-Témiscamingue a développé un panneau de Plexiglas qui peut être installé à bord des autobus. Toutefois, rien n’indique que cette barrière physique soit efficace et qu’elle puisse être déployée dans tous les modèles autobus. Sans compter que le ministère de la Santé et le ministère des Transports n’ont pas approuvé officiellement ce dispositif et que son efficacité n’est pas démontrée. Rien n’indique d’ailleurs que les transporteurs scolaires seront en mesure d’installer ces barrières à temps dans tous les véhicules.

Mais cette mesure destinée à protéger les chauffeurs soulève aussi d’autres questions.

«Que fait-on si un enfant tombe ou a besoin d’aide derrière un chauffeur, demande le président de la Section locale 106, Jean Chartrand, et le secrétaire-trésorier de la Section locale 1791, Michel Richard? Peut-on enlever rapidement une paroi en Plexiglas pour lui venir en aide? Est-elle lourde ou encombrante? Autant de questions auxquelles il faut répondre rapidement.»

Le retour en classe graduel proposé par le gouvernement comporte donc des angles morts pour les chauffeurs d’autobus scolaires qui devront être soutenus et encadrés. Cependant, ce sont les employeurs et le gouvernement qui devront gérer le déploiement de ces mesures de sécurité, pas les travailleurs.

Le syndicat des Teamsters représente les intérêts de  125 000 membres au Canada. Ils et elles sont affiliés-ées à la Fraternité internationale des Teamsters, dont leffectif syndical est de 1,4 million de membres en Amérique du Nord.

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Renseignements :
Stéphane Lacroix, directeur des Communications et des Affaires publiques
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