[fusion_builder_container hundred_percent= »yes » overflow= »visible »][fusion_builder_row][fusion_builder_column type= »1_1″ background_position= »left top » background_color= » » border_size= » » border_color= » » border_style= »solid » spacing= »yes » background_image= » » background_repeat= »no-repeat » padding= » » margin_top= »0px » margin_bottom= »0px » class= » » id= » » animation_type= » » animation_speed= »0.3″ animation_direction= »left » hide_on_mobile= »no » center_content= »no » min_height= »none »][fusion_text]Laval, 16 mai 2017 — La compagnie de transport scolaire Autobus La Prairie ferme brutalement ses portes à la suite de ce qui semble être des tactiques d’intimidations de la part de l’employeur contre ses travailleuses et travailleurs syndiqués avec la Section locale 106 des Teamsters. L’entreprise semble également vouloir mettre une pression sur les commissions scolaires en vue de renégocier les ententes passées avec celles-ci.
Conséquence: quelque 29 travailleuses et travailleurs perdent leur emploi.
Menace de fermeture
La direction de l’entreprise a rencontré le syndicat récemment dans l’optique de rouvrir la convention collective un an plus tôt que prévu et de négocier un contrat de 5 ans. Après consultation auprès des membres, la représentante syndicale des Teamsters responsable du dossier, Sylvie Duval, a informé l’entreprise que les travailleurs ne souhaitaient pas renégocier la convention collective avant son échéance puisqu’ils n’y voyaient aucun avantage.
En effet, l’employeur voulait renégocier quelques clauses du contrat de travail en vue de réduire les conditions des travailleurs. Le seul avantage invoqué par la compagnie était de préserver les emplois.
Les dirigeants d’Autobus La Prairie ont alors menacé de mettre fin aux activités de la compagnie si les salariés n’acceptaient pas la réouverture du contrat de travail. Ils songeaient même à redonner les 19 routes aux commissions scolaires Marie-Victorin et Grande Seigneurie.
Devant le refus de céder des Teamsters, l’employeur mit finalement sa menace a exécution.
« Nous croyons que l’employeur joue une partie de bras de fer puisqu’il est insatisfait des contrats avec les Commissions scolaires, a expliqué le président de la Section locale 106, Jean Chartrand. Je suis d’avis que les commissions scolaires n’adhèreront pas à cette manigance. »
Il pourrait aussi s’agir d’une tactique déloyale dans le but de se débarrasser du syndicat et de récupérer le contrat par le biais d’autres entreprises, certaines non syndiquées, qui appartiennent au même propriétaire.
« Les travailleurs des compagnies non syndiquées ne bénéficient pas des mêmes conditions que ceux qui sont syndiqués chez nous, fait remarquer le leader syndical. Mais c’est aussi un coup dur pour nos membres puisqu’ils ne font pas des gros salaires. »
Des relations de travail difficiles
Les relations de travail difficiles et la mauvaise gestion de la convention collective de la part de l’employeur font en sorte qu’Autobus La Prairie pourrait être aussi rentable que les autres compagnies de transport scolaire, mais ce n’est pas le cas. Mentionnons que la compagnie appartenait auparavant au géant Transdev, mais elle a été fondée sous le nom d’Autobus C. Monette et fils il y a plus de 50 ans.
Autobus La Prairie transporte les étudiants des commissions scolaires Marie-Victorin et Grande Seigneurie sur la Rive-Sud de Montréal. En moyenne, ces chauffeurs syndiqués avec les Teamsters depuis les années ‘90 gagnent entre 18$ et 19 $ de l’heure et travaillent 22 à 25 heures par semaine. Plusieurs d’entre eux sont à la retraite, ou travaillent à temps partiel parce qu’ils ont besoin d’un salaire d’appoint. Pour d’autres, il s’agit de leur principale source de revenus. Un salaire annuel moyen de 22 000 $ ne leur permet pas un grand enrichissement, ce qui rend l’annonce de l’entreprise encore plus odieuse.
Mentionnons que les commissions scolaires exigent que les transporteurs assurent une paix industrielle, ce qui signifie avoir une convention collective de la même durée que le contrat passé entre elles et la compagnie de transport.
« C’est une fermeture sauvage qui n’a pas sa raison d’être, conclut Jean Chartrand. Nous sommes en train d’étudier toutes les options légales afin de faire échec au plan antisyndical de la compagnie. »
Les Teamsters du Québec représentent quelque 1000 membres dans le transport scolaire. L’entreprise fermera ses portes en juin prochain après des décennies d’activités.
Les Teamsters représentent les intérêts de 125 000 membres au Canada dans tous les secteurs d’activité. La Fraternité internationale des Teamsters, à laquelle Teamsters Canada est affilié, compte 1,4 million de membres en Amérique du Nord.
Renseignements :
Stéphane Lacroix, directeur du service des Relations publiques
Cell : 514 609-5101
slacroix@teamsters.ca[/fusion_text][/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]