Montréal, le 18 mai 2020 — Le syndicat des Teamsters dénonce de nombreuses lacunes dans plusieurs établissements privés d’hébergement pour aînés (RPA) du Groupe Savoie. Ces lacunes pourraient entraîner de graves problèmes en matière de santé et de sécurité, de rétention de personnel et de qualité des services aux aînés dans ces établissements. Malgré des conversations et des communications électroniques nombreuses entre le syndicat et la direction, la situation évolue à pas de tortue et les salariés-ées en ont raz-le-bol.
Aux Résidences Soleil, les consignes concernant les accès à des équipements de protection ne sont pas claires. Les salariés doivent parfois menacer leur employeur de refuser de travailler afin de les contraindre à leur donner des masques, par exemple.
Désorganisés, les dirigeants des établissements et du bureau-chef du Groupe Savoie n’ont pas la même lecture de la situation. Par conséquent, les consignes transmises aux travailleurs-euses sur le terrain sont confuses.
L’aménagement de parloirs dans au moins deux Résidences Soleil (Laval et Saint-Laurent) pose de nombreux problèmes de santé et de sécurité, notamment en ce qui a trait à l’accessibilité des toilettes. Ces parloirs permettraient aux résidents de rencontrer supposément en toute sécurité des parents et amis. À aucun moment les travailleurs-euses n’ont été consultés à ce sujet, alors que ce sont eux qui effectuent l’entretien et qui pourraient être appelés gérer le va-et-vient dans ces lieux de rassemblement.
Des avis disciplinaires ont été remis à des salariés-ées pour des raisons aussi futiles qu’un plancher lavé incorrectement. Dans un contexte de pandémie, d’anxiété généralisée et de pénurie de main-d’oeuvre, il est décevant de constater que les dirigeants locaux des Résidences Soleil ne prennent pas le temps de parler avec les salariés-ées de leurs supposées fautes avant d’imposer ces mesures disciplinaires.
Mais, ce n’est pas tout.
« Comme on le sait tous, les membres du personnel de cuisine doivent changer leurs masques régulièrement pour être conformes aux directives en matière de salubrité, explique le président de la Section locale 106 du syndicat des Teamsters, Jean Chartrand. Malgré cela, ils doivent encore quémander à leurs patrons des masques en plein milieu d’une pandémie. Pourquoi devraient-ils justifier le remplacement d’un masque souillé, mouillé ou abimé alors que les consignes gouvernementales à ce sujet sont claires? »
On a également rapporté aux Teamsters que les consignes de la santé publique ne sont pas respectées en ce qui a trait au questionnaire sur l’état de santé à remplir pour chaque salarié.
Et il ne s’agit pas ici d’une liste exhaustive des nombreux ratés observés dans ces RPA.
« Tous ces bâtons dans les roues, ce manque d’empathie à l’égard des travailleurs et l’incapacité du Groupe Savoie à régler une fois pour toutes les problèmes me mettent en colère, tonne le leader syndical. Le dévouement de ces femmes et de ces hommes aux personnes âgées est remarquable. Pourquoi en sommes-nous encore là après neuf semaines de pandémie? »
« En ce qui me concerne, c’est un manque de respect flagrant à l’égard des travailleurs et la situation doit changer dans les plus brefs délais. »
Le syndicat des Teamsters représente les intérêts de 125 000 membres au Canada. Ils et elles sont affiliés-ées à la Fraternité internationale des Teamsters, dont l’effectif syndical est de 1,4 million de membres en Amérique du Nord.
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Renseignements :
Stéphane Lacroix, directeur des Communications et des Affaires publiques
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