La Section locale 106 des Teamsters souhaite réaffirmer son appui à la position défendue par notre confrère Omar Burgan, directeur de la recherche et des politiques chez Teamsters Canada, qui s’est exprimé récemment dans les pages du journal Le Devoir au sujet du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET).

Dans cet article, Omar Burgan rappelle que le PTET, en raison des permis de travail fermés qui l’accompagnent, place les travailleurs étrangers dans une situation de grande vulnérabilité. Ils sont liés à un seul employeur, ce qui rend très difficile la dénonciation de conditions de travail abusives de peur de perdre non seulement leur emploi, mais aussi leur statut au Canada. Cette réalité a d’ailleurs été reconnue par un rapporteur spécial des Nations unies, qui a parlé de « formes contemporaines d’esclavage ».

Alors que l’Association du camionnage du Québec presse le gouvernement d’assouplir les règles et d’accorder des exemptions pour continuer à recourir massivement au PTET, les Teamsters soutiennent une approche bien différente. Pour Omar Burgan, le véritable problème réside dans les conditions de travail offertes par l’industrie. Si celle-ci peine à recruter des chauffeurs et chauffeuses locaux, c’est qu’elle doit d’abord améliorer ses salaires, ses avantages et son environnement de travail, plutôt que de s’appuyer sur un programme qui engendre l’exploitation.

Omar souligne également que, peu importe le nombre de travailleurs touchés, l’exploitation finit par tirer toute l’industrie vers le bas. Il en va non seulement du respect des droits des travailleurs, mais aussi de l’avenir du secteur du camionnage, qui doit pouvoir compter sur une main-d’œuvre qualifiée, stable et traitée avec dignité.

Nous invitons toutes et tous à lire l’article complet dans Le Devoir pour mieux comprendre les enjeux et la position des Teamsters Canada : https://www.ledevoir.com/economie/903901/s-camionnage-divise-autour-travailleurs-etrangers