Par Denis Ouelette, président du Syndicat des Teamsters, section locale 106
Le 10 octobre marque la Journée mondiale de la santé mentale. Cette journée vise à rappeler l’importance du bien-être psychologique et à briser le silence qui entoure encore trop souvent la détresse vécue par de nombreuses personnes. C’est un moment pour réfléchir collectivement à la place qu’occupe la santé mentale dans nos vies et dans nos milieux de travail, mais aussi pour réaffirmer que personne ne devrait souffrir en silence.
La santé mentale demeure un enjeu majeur dans nos milieux de travail. Derrière chaque poste, chaque quart de travail et chaque convention collective, il y a des personnes qui donnent le meilleur d’elles-mêmes malgré les pressions constantes. Les exigences de performance, le manque de personnel, les horaires imprévisibles et le stress économique pèsent lourd sur les épaules des travailleuses et des travailleurs. Trop souvent, ces difficultés sont minimisées ou ignorées, alors qu’elles ont des conséquences bien réelles sur la motivation, la concentration et la qualité de vie.
Comme syndicat, nous voyons ces effets au quotidien. C’est pourquoi les syndicats, et les Teamsters en particulier, jouent un rôle essentiel dans la défense de la santé mentale au travail. Nous négocions des conditions de travail plus humaines, réclamons des ressources adéquates et insistons pour que les milieux de travail deviennent des environnements où l’on peut parler ouvertement de ce que l’on vit sans crainte d’être jugé. La santé mentale doit être reconnue au même titre que la santé physique, car l’une ne va pas sans l’autre.
Mais il ne suffit pas d’en parler une fois par an. La prévention passe par des gestes concrets, comme l’écoute active, la reconnaissance du travail accompli, la réduction du stress lié à la surcharge et la création d’une culture de respect et de solidarité. Les syndicats continueront à défendre ces principes avec conviction.
Nous lançons aujourd’hui un appel aux employeurs pour qu’ils s’engagent eux aussi. Ensemble, nous pouvons bâtir des milieux de travail où les gens se sentent écoutés, soutenus et fiers de contribuer à leur communauté. Aucun emploi ne devrait se faire au détriment de la santé, ni du corps ni de l’esprit.